Micro-inventaires participatifs sur l'écolieu de Rézilyans
En 2021, le programme TeMeUm a choisi de soutenir le micro-projet de l’association guadeloupéenne Rézilyans 971.
Ce micro-projet avait pour objectif une meilleure connaissance de la biodiversité présente sur le site de l’association Rézilyans 971, tout en sensibilisant et impliquant le grand public.
Rézilyans 971 développe son activité sur un écolieu de 5 000m² composé d’espaces ouverts de type savane et d’une forêt sèche de type littoral. Le terrain laissé en friche depuis plusieurs dizaines d’année est valorisé par le bien de la permaculture. Dans le but de mieux connaître sa flore et sa faune, l’association a fait appel à des experts naturalistes et organisé des inventaires participatifs avec le grand public (s’inspirant du principe des Atlas de la Biodiversité Communale (ABC)).
Le projet s’est déroulé en deux phases. La première étape a consisté en l’organisation des inventaires participatifs. Tout d’abord, l’association a présenté son projet lors d’une conférence grand public. Ensuite, 11 suivis participatifs ont été réalisés en saison sèche et humide avec une demi-douzaine d’experts naturalistes et plus de 120 personnes. Et les découvertes sont grandes ! Plus de 177 espèces florales et faunistiques ont été recensées, avec 43 espèces de plantes indigènes et plus de 35 médicinales, 63 insectes diurnes et nocturnes, 1 chauve-souris, 3 amphibiens, 6 reptiles et 26 oiseaux.
Ensuite, la seconde étape a porté sur la valorisation des données et leur vulgarisation par la création de fiches espèces, de 7 panneaux pédagogiques installés sur le site et d’un ebook. Les données sur les espèces sont accessibles à tous et ont été intégrées à la base de données locale Karunati et à celle de l’association.
Rézilyans 971 tire son bilan d’un projet agréable à mener avec des partenaires et un public motivés. L’association en apprend aussi qu’il est nécessaire de mieux s’organiser pour tenir les délais fixés.
Aucune suite directe n’est prévue au projet pour le moment. Il reste néanmoins d’autres taxons qui mériteraient de l’attention, tels que les insectes inféodés aux jardins créoles (coccinelles, pucerons, chenilles, etc., auxiliaires et ravageurs). Sur le plan pédagogique, l’installation des panneaux permettra l’accueil et la sensibilisation de scolaires dans le futur.
Rédaction : Fiona Roche et Lea Masserey
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