La révision de la liste des reptiles et amphibiens protégés dans les Antilles françaises
Dans les Antilles françaises, les arrêtés ministériels qui fixaient la liste des reptiles et amphibiens protégés dataient du 17 février 1989. Anciens, ils ne prenaient pas en compte les aspects plus récents de protection des habitats des espèces visées et de perturbation intentionnelle. Ces arrêtés ont donc été abrogés et remplacés par trois arrêtés de septembre 2019 et janvier 2020.
D’un point de vue scientifique, l’amélioration des connaissances a permis de préciser l’état de conservation de la faune de ces écosystèmes insulaires et même dans certains cas d’identifier de nouvelles espèces sur ces territoires. C’est le cas de l’herpétofaune antillaise qui présente un endémisme particulièrement marqué.
En Guadeloupe, l’arrêté protège 23 espèces (20 reptiles, 3 amphibiens). Par rapport à l’arrêté de 1989, 13 espèces sont nouvellement protégées, 11 espèces absentes ou introduites sont retirées.
En Martinique, l’arrêté protège désormais 14 espèces (12 reptiles, 2 amphibiens) ; 4 sont nouvellement protégées, 4 ont été retirées car elles sont soit introduites, soit absentes. Une protection des sites de reproduction et des aires de repos pour les espèces les plus menacées est enfin organisée et la perturbation intentionnelle des animaux dans le milieu naturel est interdite.
A Saint-Martin, la liste de l’herpétofaune protégée comprend uniquement des espèces de reptiles, car il n’existe pas d’espèce d’amphibien indigène sur cette île. L’arrêté protège 11 espèces de reptiles, soit l’ensemble de l’herpétofaune indigène de Saint-Martin. 10 sont intégralement protégés, sites de reproduction et aire de repos inclus, à l’exception de l’Anolis d'Anguilla (Ctenonotus gingivinus) qui ne bénéficie pas de cette dernière protection.
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