LA COMMUNAUTE DE COMMUNES DU SUD DE MAYOTTE RENCONTRE LE PARC NATIONAL DE MOHELI
En 2022, le programme TeMeUm a choisi de soutenir un compagnonnage entre la Communauté de Communes du Sud (CCSud) de Mayotte et le Parc National de Mohéli.
Ce compagnonnage avait pour objectif de découvrir les outils et moyens de sensibilisation mis en œuvre par le Parc National de Mohéli, de rencontrer les associations environnementales de Mohéli et de participer aux suivis scientifiques faune-flore sur l’île.
Le territoire intercommunal de la CCSud présente une grande biodiversité (forêts sèches, mangrove, îlots etc). Afin de mieux la connaître et la protéger, la CCSud s’est lancée dans la réalisation d’un Atlas de la Biodiversité Communale (ABC), un dispositif porté par l’Office français de la biodiversité. La sensibilisation et la mobilisation des élus et des citoyens sont au cœur des objectifs de l’ABC.
Faisant toutes deux parties de l’archipel des Comores, les îles de Mayotte et de Mohéli présentent de nombreuses similitudes notamment dans les activités traditionnelles de leurs habitants. Sur l’île de Mohéli, l’utilisation durable des ressources et les activités en faveur de la conservation de la biodiversité sont devenues des priorités. Le Parc National concentre une partie de ses efforts dans la re-création de lien entre les habitants et la nature. Il sensibilise les citoyens aux éco-gestes et accompagne les pêcheurs et les agriculteurs dans des activités plus respectueuses de l’environnement.
Trois membres de la CCSud de Mayotte ont ainsi souhaité se rendre à Mohéli afin de s’inspirer des actions du Parc. Lors de leur séjour, les membres de la CCSud ont bénéficié d’une présentation de l’histoire et des actions du Parc. Ils ont ainsi découvert les outils de communication mis en place par ce dernier : médias, spots publicitaires, outils pédagogiques, évènements grand public etc.
Ce compagnonnage fut aussi l’occasion de rencontrer des acteurs locaux. La CCSud a notamment pu échanger avec l’association pour le développement socio-économique d’Itsamia (ADSEI) qui, en réponse à la menace du braconnage, œuvre pour la surveillance des plages de ponte des tortues en mobilisant des villageois bénévoles.
Enfin, le parc a invité la CCSud à participer à des campagnes de suivi scientifique des écosystèmes marins (récifs coralliens, poissons, invertébrés marins) et terrestres (roussette de Livingstone).
Ainsi, ce séjour a permis à la CCSud de prendre conscience de l’importance de mobiliser les associations pour impliquer les citoyens. Elle a, par la suite, défini le renforcement des capacités des associations de Mayotte et l’intégration des fédérations d’associations aux projets (ABC et autre) comme des priorités. Elle a également pu s’imprégner des outils de communication et des méthodes de suivi scientifique du parc pour les adapter à des actions de sciences participatives à Mayotte.
Rédaction : Maylis Peyré
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