Réalisation d’une étude sur la restauration spontanée de la forêt de l’îlot Mbouzi
En 2018, le programme Te Me Um a choisi de soutenir le micro-projet de l’association des Naturalistes de Mayotte : une étude de la restauration spontanée des végétations naturelles de l’îlot Mbouzi.
L’objectif de cette étude est de mieux comprendre le processus de restauration de la forêt afin d’y adapter les mesures de restauration écologique.
L’îlot Mbouzi est un îlot du lagon de Mayotte. Exploité au début du XXème siècle pour des pratiques agropastorales, il est classé en Réserve naturelle nationale depuis 2007. Cet îlot abrite une des dernières reliques de forêt sèche primaire endémique des Comores. Il est fondamental d’étudier la façon dont cette forêt se régénère après avoir été partiellement détruite pour l’agriculture, de façon à pouvoir apporter des éléments d’aide à la décision dans le cadre de la gestion de l’îlot.
L’association des naturalistes de Mayotte, gestionnaire de la réserve, a ainsi fait appel à Vincent Boullet de Nésogènes, qui a réalisé une analyse des habitats, des trajectoires agropastorales et des principaux traits fonctionnels, à partir de relevés botaniques sur le terrain et de photo-interprétation. Son travail a fait l’objet d’une publication et d’une conférence à Mamoudzou.
Ce projet a permis d’étayer les principes d’une restauration indigène des milieux semi-secs de Mayotte fondée sur l’expérience réelle et le recul des 60 années de cicatrisation post-agricole de l’îlot Mbouzi. Il en est notamment ressorti que les essences indigènes contribuent de façon très performante aux cicatrisations spontanées forestières observées sur l’îlot Mbouzi.