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Des naturalistes en herbe à la réserve naturelle des Nouragues!

 

 

En 2021, le programme Te Me Um a choisi de soutenir le micro-projet de l’association Guyane Wild Fish.

L’objectif de ce projet était d’offrir aux étudiants guyanais l’opportunité de réaliser un inventaire ichtyologique (des poissons) au sein de la Réserve naturelle nationale des Nouragues.

La Guyane est un territoire recouvert à 90% par la forêt amazonienne. De ce fait, on y trouve une biodiversité extrêmement riche, qui agit comme le deuxième poumon de notre planète et qui est à préserver. Les jeunes guyanais sont nombreux à s’intéresser à cet environnement, il est donc important de leur faire connaître les métiers dans ce domaine et les éveiller à l’étude de cette biodiversité. En Guyane, les structures travaillant dans le domaine de la protection de l’environnement ont du mal à recruter des locaux. C’est donc dans l’objectif de faire découvrir le milieu associatif et l’étude de la biodiversité sur le terrain que l’association Guyane Wild Fish a impliqué les jeunes étudiants guyanais dans ce projet d’inventaire participatif des poissons dans la Réserve naturelle des Nouragues, un haut-lieu de biodiversité, où l’impact de l’homme est limité par une réglementation stricte.

Les étudiants participants ont été sélectionnés sur la qualité d’un rapport bibliographique qu’ils ont eu à rédiger et qui portait sur une espèce de poisson présente aux Nouragues. Ce sont donc 10 naturalistes en herbe, 7 étudiants de l’Université de Guyane et 3 étudiants du Lycée Agricole de Matiti, qui ont pris la pirogue le 18 avril depuis Régina, jusqu’au camp Arataï des Nouragues, pour y passer une semaine. Encadrés par l’équipe de Guyane Wild Fish, deux naturalistes et un agent de la réserve, ils ont répertorié 53 espèces de poissons d’eau douce, soit 28% des espèces connues sur le bassin hydrographique de l’Approuague. Parmi elles, deux espèces sont considérées par l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature comme quasi-menacées en Guyane et une espèce comme vulnérable. À l’issue du séjour, les étudiants ont réalisé un rapport d’inventaire pour présenter les résultats obtenus sur les quatre stations. Ces résultats feront également l’objet d’un article scientifique qui sortira prochainement et fournissent un outil additionnel aux gestionnaires de cet espace protégé, de plus en plus menacé par l’activité aurifère illégale. Le projet s’est inscrit dans un cadre de développement durable en faisant appel à des prestataires locaux : naturalistes spécialisés, transporteur fluvial, cuisinière, fermiers et agriculteurs locaux.

Les étudiants se sont beaucoup investis dans ce projet. Cinq d’entre eux ont intégré l’association Guyane Wild Fish, qui espère renouveler ce genre d’inventaire participatif ces prochaines années, aux Nouragues, à la Trinité ou encore sur le territoire du Parc Amazonien de Guyane et offrir la chance à de nouveaux étudiants de participer à une telle mission de terrain ! A suivre...

 

 

 

Site internet de l'association Guyane Wild Fish : http://guyanewildfish.wixsite.com/guyanewildfish

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Le projet en bref

Date :
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Zone(s) géographique(s) :
Type d'appel à projets :
Micro-projet