Aller au contenu principal

Revégétalisation des plages de Gros-raisin et de Gros-Raisin deuxième anse de la ville de Sainte-Luce

En 2021, le programme Te Me Um a choisi de soutenir le micro-projet de la commune de Sainte-Luce en Martinique.

Ce micro-projet avait pour objectif, à travers la revégétalisation de la plage de Gros-Raisin :

  • la reconquête de la biodiversité locale de haut de plage ;
  • la lutte contre l’érosion côtière ;
  • l’amélioration du site de ponte des tortues marines ;
  • l’implication citoyenne et la sensibilisation à cette problématique.

Ce micro-projet s’inscrit dans le Projet Waliwa qui vise la reconquête de la biodiversité marine et littorale par la mise en œuvre d’un mode de gestion collaboratif. L’initiative de revégétalisation des plages de Sainte-Luce est issue du constat général de la perte de la végétation locale au profit des cocotiers. La plage de Gros-Raisin a été sélectionnée pour ce projet vis-à-vis des multiples enjeux qu’elle présente, tels que des infrastructures en arrière-plage et don importance en tant que site de ponte des tortues marines. En outre, la perte de végétation est accompagnée d’une forte artificialisation et imperméabilisation de l’arrière-plage, accentuant ainsi le processus d’érosion par ruissellement des eaux pluviales.

Ce micro-projet a été réalisé en grande partie par l’aire marine éducative (AME) et en collaboration avec les restaurateurs du bord de mer. L’association Les Jardins de Gaïac a mené à bien les travaux. Concrètement, un mini bureau d’étude avec l’AME de la ville a été mis en place pour la conception du projet et la plantation. 3 enclos ont été posés (12m2, 15m2 et 144m2) et 88 plants de 9 espèces littorales propices au maintien du sédiment ont été plantés. Les usagers de la plage ont également été sensibilisés.

Une difficulté majeure rencontrée au cours du projet a heureusement pu être maîtrisée. Les travaux n’ont pu démarrer avant la saison des pontes des tortues marines, mais grâce à la collaboration du Réseau Tortues Marines qui a communiqué la position GDP des relevés de trace, les porteurs de projet ont pu assurer la mise en place des enclos en dehors des zones de ponte.

Les premières retombées sont positives. De nouveaux partenariats ont été initiés et la population sensibilisée. Le milieu a été recolonisé naturellement par la faune et la flore grâce à la mise en défens et toutes les espèces plantées sont en bonne santé. Quant aux résultats sur l’érosion de la plage et de l’amélioration du site de ponte des tortues, ils seront observables dans 3 à 5 ans, lorsque les arbres plantés créeront assez d’ombrage et que leurs systèmes racinaires seront davantage développés.

La commune de Sainte-Luce tire un enseignement majeur de ce projet qui s’est avéré fédérateur et a rassemblé divers acteurs (tels que l’ONF, le Réseau Tortues Marines, l’association Les Jardins de Gaïac, le Conservatoire National Botanique de Martinique, l’école impliquée dans l’AME, les restaurateurs du bord de mer, des chercheurs de l’université) autour d’une même cause. Ce réseau d’acteurs rassemblant de multiples compétences a été primordial pour le bon déroulement du projet.

En définitive, ce projet a permis de promouvoir davantage le Projet Waliwa, dont l’un des objectifs est la reconquête de la biodiversité locale et l’appropriation environnementale des citoyens de Sainte-Luce. Les actions pourront être poursuivies sur d’autres plages de la commune.

Rédaction : Matthieu Norden, Candice Choux, Julie Giboyau et Lea Masserey

 

Pancarte @Ville de Sainte-Luce

 

L'action @Ville de Sainte-Luce

capture.jpg

 

Enclos de revégétalisation sur le site Gros Raisin et Gros Raisin Deuxieme Anse @Ville de Sainte-Luce

Enclos de 144m² @Franck Dollique

 

Retrouvez la ville de Sainte-Luce sur son site Internet, YouTube et Facebook.